Historique
LA STATION D’ÉPURATION DE DIFFERDANGE
Les débuts du programme d’assainissement du bassin de la Chiers remontent à l’année 1972. Ce fut en février 1972 que les premiers contacts allant dans ce sens eurent eu lieu entre l’Etat, les communes de Sanem, Differdange, Käerjeng, Pétange et l’ARBED.
A cette époque, l’ARBED de Differdange envisageait de réaliser à court terme, suite à l’implantation de la nouvelle unité LDAC, d’importantes transformations sur son site industriel. Or, en raison de contraintes techniques, la nouvelle canalisation de la Chiers devait passer en dessous de ce nouveau complexe. Il fallait donc profiter de cette occasion pour mettre en place une infrastructure convenable en matière d’évacuation des eaux usées pour une partie du bassin supérieur de la Chiers.
Toujours en 1972, ce fut en automne que commença la première phase de ces travaux d’infrastructure qui comprenait :
La collecte des eaux usées du quartier Fousbann à Differdange ;
L’évacuation des eaux usées de la localité de Soleuvre par l’intermédiaire du collecteur de la « Kalékerbaach ».
L’objectif de cet ouvrage était de conduire, par un collecteur de diamètre approprié, l’ensemble de ces eaux usées en dessous des laminoirs et aciéries de l’usine vers une première station d’épuration du type mécano-biologique à construire sur les terrains de l’ARBED. A ce propos, il y a lieu de souligner que jusque-là l’ARBED utilisait les eaux usées domestiques déversées dans la Chiers à des fins industrielles, ceci après un séjour dans divers bassins de décantation. Comme l’usine ne voulait pas renoncer à cet apport substantiel en eaux de refroidissement, la construction d’une première station d’épuration s’imposa sur le site industriel de l’ARBED avec sa participation financière.
Suivant une convention signée entre les communes de Differdange et Sanem d’une part et l’ARBED d’une autre part, l’ARBED a mis à disposition le terrain nécessaire à la construction de la station d’épuration de Differdange et devait assurer, ensemble avec les deux communes, l’exploitation de la station d’épuration jusqu’à la création d’un syndicat intercommunal.
N’atteignant pas les limites imposées de réduction minimale en azote et phosphore, la station d’épuration mécanique de Differdange, qui n’était pas équipée pour éliminer ces déchets nutritifs, a été mise hors service au printemps 2014. Les charges polluantes respectives ont alors été déviées vers la station d’épuration de Pétange dont l’extension de la capacité de traitement est déjà prévue.
LA STATION D’ÉPURATION DE PÉTANGE
Tout comme pour la partie supérieure du bassin de la Chiers, des collecteurs ont été mis en place permettant le raccordement des eaux usées des localités de Hautcharage et de Bascharage avec ses nouvelles industries. Ces collecteurs aboutissent dans un collecteur principal qui longe le tracé de la Chiers, passe ensuite par Linger en direction de Pétange, pour terminer sa course sur le site de la station d’épuration. L’avant-projet pour la construction de la station d’épuration de Pétange fut voté par le conseil communal de Pétange en sa séance du 26 octobre 1990. A noter que la commune de Pétange fut désignée comme maître d’ouvrage.
Finalement, les travaux de génie civil débutèrent sur le site en septembre 1992 et la station fut mise en service le 15 novembre 1996, pour finalement être inaugurée en date du 22 mai 1998.
LA CHIERS
La source de la Chiers se trouve à côté d’Oberkorn. Au Luxembourg, elle parcourt les communes de Differdange, Sanem, Käerjeng et Pétange. Près d’Athus, elle passe la frontière vers la Belgique et ensuite à Mont-St.Martin elle passe la frontière vers la France. Après le passage des villes de Longuyon et Montmédy, elle débouche près de Sedan dans la Meuse. A noter que la Chiers est la seule rivière luxembourgeoise qui n’aboutit pas dans la Moselle.
LA CRÉATION DU SYNDICAT S.I.A.CH. (SYNDICAT INTERCOMMUNAL POUR L’ASSAINISSEMENT DU BASSIN DE LA CHIERS)
L’idée d’assurer la gestion de la station d’épuration de Pétange, voire de l’assainissement du bassin tributaire de la Chiers, par l’intermédiaire d’un syndicat intercommunal remonte aux premières négociations politiques dans les années 70 entre les responsables d’antan des communes de Käerjeng, Differdange, Pétange et Sanem.
La première réunion de concertation a eu lieu à l’hôtel de ville de Pétange, le vendredi 10 décembre 1993. Les débats ont porté sur la création du syndicat, l’exploitation de la station d’épuration et la répartition des frais de construction et de fonctionnement.
Au cours des sept séances de travail qui ont suivi, le groupe s’est adonné à une analyse et un affinage méticuleux d’une première ébauche basée dans son contenu sur des statuts provenant de syndicats similaires déjà existants.
Ainsi, le règlement d’ordre interne a été entièrement incorporé dans les statuts, le principe du « pollueur-payeur » tout comme la périodicité des mesurages et des mises à jour y afférentes ont été intégrés et la composition du comité a été définie en fonction des capacités d’épuration réservées, exprimées en « équivalents-habitants », de chaque commune membre.
Finalement, la version définitive des statuts a été transmise aux quatre communes en date du 25 janvier 1995. Par la même occasion, celles-ci ont été invitées à désigner leurs délégués au sein du comité du syndicat. A la suite des délibérations concordantes des conseils communaux prises dans l’intervalle du 3 février au 24 mai et de l’arrêté grand-ducal consécutif du 6 octobre 1995, autorisant la création d’un syndicat intercommunal pour l’assainissement du bassin de la Chiers, la base du futur syndicat a été créée et la voie était donc ouverte à sa constitution.
Là-dessus, l’assemblée constituante du syndicat s’est déroulée à l’hôtel de ville de Pétange, le jeudi 7 décembre 1995. Au cours de cette séance, les délégués élus des quatre communes membres ont procédé à l’installation du comité, l’élection des président, vice-président, la fixation des indemnités et jetons de présence, la désignation des membres du bureau et la nomination d’un secrétaire intérimaire.
Lors des séances ordinaires au début de 1996, le comité a arrêté le premier budget et il a défini le cadre du personnel. Ainsi, après la procédure législative de création, le syndicat était aussi mis sur orbite dans le sens pratique.